Energy transition and “acceptability”: comparative study of projects Hynovera (Gardanne-Meyreuil) and Masshylia (Etang de Berre)
Transition énergétique et « acceptabilité » : étude comparée des projets Hynovera (Gardanne-Meyreuil) et Masshylia (Etang de Berre)
Résumé
In order to limit global warming up to 1.5°C, the European Green Deal (2021) and the Energy Transition for Green Growth Act (2015) aim to increase the use of renewable fuels to decarbonise heavy mobility. This normative framework has enabled the development of hydrogen-based renewable biofuel production projects in the Provence mining basin and on the Étang de Berre, in Bouches-du-Rhône. These two projects are both located in an industrial area surrounded by housing: one on the Provence Thermal Power Plant’s site, in the municipalities of Meyreuil and Gardanne; the other at the TotalEnergies La Mède biorefinery’s site, in the municipalities of Martigues and Châteauneuf-lès-Martigues. The first, Hynovera, is part of the Provence Thermal Power Plant site’s conversion following the coal unit’s shutdown in 2021, while the second, Masshylia, deals with the transformation of the TotalEnergies refinery. Within the framework of the Barnier Law (1995), which was designed to deal with the increasing number of land-use conflicts, these projects had to undergo a public consultation procedure. This preliminary consultation process resulted in the rejection of the first and in the acceptance of the second. The controversy surrounding Hynovera reflects the loss of the Provence mining basin’s industrial identity since the mine has been shutdown, highlighting competing conceptions of the area’s future. Through a comparison with the control territory of the Étang de Berre, we seek a better understanding of the differences observed, while questioning the notion of “acceptability”.
Afin de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C, le Pacte vert pour l’Europe (2021) et la Loi Transition Energétique pour la Croissance Verte (2015) visent à augmenter l’utilisation de carburants renouvelables pour décarboner la mobilité lourde. Ce cadre normatif a servi de terreau pour le développement de projets de production de biocarburants renouvelables à base d’hydrogène dans le Bassin minier de Provence et sur l’étang de Berre, dans les Bouches-du-Rhône. Ces deux projets s’insèrent chacun dans un territoire industriel cerné d’habitations : l’un sur le site de la Centrale thermique de Provence, sur les communes de Meyreuil et Gardanne ; l’autre sur le site de la bioraffinerie TotalEnergies La Mède, sur les communes de Martigues et Châteauneuf-lès-Martigues. Le premier, Hynovera, fait partie du dispositif de reconversion du site de la Centrale thermique de Provence suite à l’arrêt de la tranche charbon en 2021, tandis que le second, Masshylia concerne la transformation de la raffinerie TotalEnergies. Dans le cadre de la Loi Barnier (1995), conçue pour faire face à la multiplication des conflits d’aménagement du territoire, ces projets ont fait l’objet d’une procédure de concertation publique. Ce processus de concertation préalable, a donné lieu au rejet du premier et à l’acceptation du second. La controverse suscitée par Hynovera traduit le recul de l’identité industrielle depuis l’arrêt de la mine dans le Bassin minier de Provence, mettant en lumière des visions concurrentes du futur du territoire. A travers une comparaison avec le territoire témoin de l’Etang de Berre, nous cherchons à mieux comprendre les différences observées, tout en questionnant la notion d’« acceptabilité ».
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