Trois implications philosophiques de l’héritage de Vernadsky
Abstract
Vernadsky est justement associé à l’idée initiale du concept actuel de « Biosphère », qui révèle que le monde vivant auquel nous appartenons est un phénomène global. En plus de cette idée fondamentale qu’il faut penser l’écologie à l’échelle planétaire, Vernadsky anticipa aussi l’idée d’« anthropocène », à savoir l’époque géologique récente manifestement dominée par l’impact environnemental global de l’expansion démographique et de l’activité économique de l’espèce humaine. Néanmoins, ce double héritage de Vernadsky semble encore sous-exploré s’agissant de ses implications philosophiques.
Dans ce chapitre, j’examine plus particulièrement trois implications philosophiques de la vision planétaire et cosmique de Vernadsky du rôle de l’organisation écologique et biologique (y compris celle de l’humanité) dans les grands cycles chimiques de la Terre, au regard d’une part de l’épistémologie, d’autre part de l’éthique et enfin, de manière plus spéculative, de la métaphysique.